L'année se termine!
- L'atelier d'écriture de Planguenoual
- 23 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Une année riche
d'écriture et de rencontres !

En juin l'atelier va au marché.
Balade, croquis, crayon,
aquarelle et écriture
sous la houlette de
Marie-Claire Guichebaron
Artiste peintre
Art Indigo
Ecrire dans le sillage de ...
Ecrire le regard à partir du livre Hammerklavier de Yasmina Reza

Un regard de femme
Là où la lune regarde encore
Juste un élan bleu glissant contre le mur rose de la ruelle.
Une ombre et pourtant un soulèvement de poussière à chaque pas. Je devine sous le lourd caftan un corps de femme, celui de toutes les femmes. Une chevelure ramassée en chignon et peut-être un bijou aux oreilles. Le port de tête reste altier. La bouche est certainement ouverte prête à parler. Seul le regard se devine derrière le barbelé de fils.
Elle avance et laisse sur son passage une vie de souffrances et de silences. Des coups parfois quand elle ose chanter en allant chercher l’eau au puits. Elle ne parle plus.
Elle regarde seulement. Tout ce qui arrive autour d’elle. Les cigognes qui passent au-dessus du village, la voisine qui étend son linge sur la terrasse, la lune constante qui compte les jours et les nuits. Elle regarde sa fille qui ne sort plus et dont l’avenir s’est effacé dans le fond des yeux en même temps que l’interdiction d’étudier.
Elle avance pour sa fille. Une ombre bleue au regard caché mais lorsqu’elle s’est retournée j’ai vu un éclair, un appel, une espérance. Un regard vivant.
Une étincelle qui a lui dans le silence de tout ce qu’elle voulait dire. La liberté perdue et l’avenir sombre des petites filles. Michelle C.
Ecrire le temps qu’il fait constitue un élément rhétorique capable d’effets intenses et émouvants.

Clair de nuit
Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient alors éclaté comme de l'herbe … A présent, tout était redevenu calme comme si ce vent avait secoué et chassé les nuages pour laisser un champ d'étoiles s'étaler dans le ciel...
Était-ce cela qui m'avait réveillé ? Je ne saurai l'affirmer, toujours est-il que je me retrouvais dehors, dans cette relative fraîcheur d'été annonçant le jour.
Insectes et oiseaux encore endormis, je jouissais alors d'un calme étrange, propre à la méditation, ou plutôt à son absence : je buvais le silence par petites gorgées, tel un verre de cognac plusieurs fois réchauffé dans la main et lentement dégusté.
Le premier oiseau, un merle je crois, se mit à chanter tandis que je regagnais doucement et tendrement ma couche, sachant déjà que la journée à venir allait être belle et prometteuse. Alain S.
Photo - graphe - Intention du photographe, subjectivité de l'écrivant -
Photo Club photo de Planguenoual

Le couper à la lune
Ah ! Il n'avait pas les deux pieds dans le même sabot le vieux
Dès l’aube, il sortait deux billots de bois d’Aulne
Creusés et façonnés par la machine
Son coup de main faisait le reste.
Le reste ! C’est l’amour du bois, du bois vert
bien vivant qu’il disait
Le reste ! C’est l’assurance du geste avant de perdre la main
Perdre la main petit, ne plus savoir, ne plus pouvoir …. Oublier
Alors si j’avais su que le temps n’attend pas
Je l’aurais accompagné quand il me le demandait
J’aurais façonné le sabot, sa main posée sur la mienne
Douce pression, transmission
Si j’avais su … Si j’avais su …. Patricia M.
On a lu, on a aimé
Des NOUVEAUTES A LA RENTREE ...
Les escapades de l'atelier d'écriture de Planguenoual
Patrimoine et écriture
Art visuel et écriture
Théâtre et écriture
Je vous dis tout en juin !
Citation
La mémoire est despotique, mouvante et sélective, elle trie arbitrairement, selon son bon plaisir. Ainsi oublie-t-on peu à peu le visage de sa grand-mère, mais demeure le souvenir vivace, précis, immuable d'une partie de scrabble avec elle. F.H. Désérable Un certain Mr PIEKIELNY
Témoignage
L'atelier d'écriture, animé par Patricia M. sollicite régulièrement cette mémoire mouvante. Par le biais de morceaux choisis chez des auteurs contemporains, ou non, des idées émergent, des associations se font qui permettent d'explorer d'autres territoires encore vierges de notre pensée. C'est ce mouvement créatif et récréatif qui donne envie de revenir le jeudi prendre un stylo, écrire une nouvelle aventure et écouter avec attention et curiosité celle des autres. Chacun, chacune à son mot à dire et ces mots là sont précieux. Sylvie L.D.
A bientôt dans nos ateliers
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